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Qu'est - ce qu'un Mandala ?
Souvenez-vous le plaisir que vous avez ressenti enfant à jouer avec un compas ! Vous avez certainement créé avec joie des rosaces plus ou moins complexes…Vous dessiniez déjà, sans le savoir des mandalas, ou des motifs centrés : termes plus adaptés à notre culture occidentale.
Ces formes géométriques ou plus symboliques s'organisent autour d'un centre prégnant et sont délimitées par une circonférence bien fermée !
Ne confondons pas l'origine du mot MANDALA qui veut dire en sanscrit « cercle »,et ramène à la notion de centre ,de contenance et d'unité avec l'origine du principe de fonctionnement de cette forme centrée qui est universelle.
Observons que ces structures centrées se retrouvent partout dans l'Univers de l'infiniment grand : le système solaire… à l'infiniment petit, la cellule initiale de conception dont nous sommes tous issus. Il suffit de poser un regard conscient sur ce qui nous entoure pour découvrir stupéfait que la forme centrée est partout autour de nous dans la nature: chaque fleur, aussi modeste soit-elle est une forme centrée.
Les fruits se développent autour d'un noyau central, la coupe d'un tronc d'arbre révèle la pousse circulaire, les escargots et les coquillages sont spiralés, comme notre ADN, et nos empreintes digitales ; nos yeux sont centrés comme un mandala.
Depuis que l'homme est humain, il utilise cette forme centrée sur tous les continents : les peintures rupestres ont révélé des dessins spiralés ou des cercles avec un point central. C'est en découvrant autour de lui cette forme universelle dans la nature qu'il se l'est appropriée et que chaque culture a ses propres «dessins centrés». Ils ornent les tissus, les boucliers, la vaisselle, les corps lors des cérémonies festives, les rites religieux ; les danses tribales en cercles sont autant d'allusion à cette forme centrée …
Les Amérindiens vivent dans des maisons rondes, comme les Esquimaux, ils ont la roue de la médecine et les attrape-rêves. En Inde, les femmes font chaque matin un kolam avec de la poudre de riz devant la porte de leur maison en guise de bienvenue et pour éloigner les mauvais esprits. Les moines tibétains font de magnifiques mandalas qui leur servent de support de méditation. Ils mettent plusieurs semaines pour créer un tel mandala qu'ils finissent, dès qu'il est terminé, par rendre lors d'une cérémonie à la nature pour manifester que rien n'est permanent, que tout n'est que transformation…
Les peintures aborigènes d'Australie sont remplies de cercles.
En Afrique les mandalas sont très présents, l'art ottoman révèle des splendeurs (coupoles de palais et de mosquées), les mandalas chrétiens ne sont autre que les magnifiques rosaces de cathédrales.
Le temple sacré de notre corps est fait de milliards de cellules, à l'image de minuscules mandalas ! Il représente un mode de fonctionnement universel sur lequel la Vie même est fondée :
Le noyau de la cellule qui contient le programme ADN comme le germe contenant la plante, départ de toute existence, correspond au centre du mandala unique, stable et permanent représentant l'unité. La membrane cytoplasmique qui maintient l'unité de l'ensemble, assure les échanges avec l'extérieur, comme la périphérie du mandala a le rôle de protection de l'ensemble. Le cytoplasme où circulent les informations est le lieu de transformations permanentes. Parallèlement le territoire du mandala est l'espace d'expression symbolique, d'organisation de transformation où rayonne la diversité. Lorsque j'entre dans le Mandala, je me retrouve loin des injonctions extérieures, en paix et en sécurité, et je peux alors me reconnecter à mon identité profonde. L'utilisation consciente et guidée de ces formes centrées apporte recentrage, ressourcement et rééquilibrage en permettant la réunification des deux hémisphères cérébraux.
Qu'elles soient dessinées, peintes, sculptées, dansées, peu importe la technique employée, chacun va vivre un voyage intérieur personnel dynamique et créatif. Il parviendra à conscientiser et à se reconnaitre lui-même comme être vivant unique, multidimensionnel et en évolution constante. Il parviendra à trouver la juste place qui est la sienne répondant ainsi à sa quête de sens de la vie.
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